martes, 20 de enero de 2009

Être et devenir

I
Le ciel bleu, comme un tonnerre, éclate
Et la pluie de lumière écarlate
Accable l’esprit ;
Trop de pureté, trop d’évidence,
Font toujours naître au creux de l’enfance
Le doute et l’ennui.

Quand le sage l’œil mi-clos, le sourcil froncé,
Et la barbe vers quelque horizon pointée,
Mesure en silence
Les pas de l’humanité jusque ce jour
Et regarde ce qu’il reste de séjour,
Il efface la stance.

Qu’avez-vous fait de mon avenir ?, il demande.
Au nom de quel passé en faites-vous une offrande ?
Faut-il donc sur l’autel
Sacrifier les erreurs, les doutes, les tristesses ?
Faut-il pour plaire aux muses embrasser les déesses
Et désirer le ciel ?

Je suis ma propre substance, ma matière,
Je suis existence, puissante, volontaire ;
J’existe en acte
Et dois trouver, fouillant la fange avec les mains
La raison du désordre, le hasard malsain
Qui a scellé ce pacte.

II
Droit dans les yeux il me regarde à présent,
Et son spectre, brillant dans la nuit, béant,
Allume les débris,
L’effondrement d’une terre de bonheur,
Comme Néron donne à Rome la lueur
Des flammes impies.

En moi il est un navire aux prises avec soi-même
Qui, sans prêtre, sans héraut et sans Carême
Ne peut se diriger,
Et comme dans l’œil de la tempête le marin
Je ne sais du fanal ou du phare lointain
A quel rayon me fier.

La fatalité de l’homme est la décision,
Ne pas en prendre n’est pas une évasion :
Le choix est lendemain ;
La vraie souffrance est de nier l’existence,
Et puisque l’être est matière et substance
Je serai donc, mais vain.

1 comentario:

Fernando dijo...

Hola, amigo. Acabo de leer las primeras poesías de tu blog y la reflexión sobre el reloj monstruoso. Suenan muy bien. No estoy acostumbrado a leer en francés últimamente. Pero tus textos además de bien escritos contienen sencillez, dentro de la complejidad conceptual (en términos más corrientes, buen rollete literario). La primera poesía me ha recordado a Baudelair, pero seguro que es porque se trata del único poeta francés que leí en mi juventud y en francés (en edición bilingüe). Tengo una antología de poetas franceses modernos en español, y algo he leído. De todos modos no suelo ser lector de poesía, porque carezco de paciencia, la enfermedad de los periodistas, aunque estoy intentando corregirme.
Mi blog es www.calleoliver.blogspot.com y soy el periodistas de C-9 que intervino el otro día en la conferencia sobre periodismo y literatura.
Saludos