lunes, 4 de agosto de 2008

Aux fleurs la liberté, aux hommes la danse


Aux premiers cris du ciel, l’homme se terra.
Puis, halluciné, il ressortit bientôt
les bras ouverts, sous les lueurs sacrées.
Aux premières larmes de Dieu, il dansa.
Aux hommes l’infini, à la terre la vérité.

Et les corps, déformés, courbés, affolés,
faisant et défaisant l’espace,
se firent une voie de la peur jusqu’à l’aurore,
du monde des bruits au langage des rythmes.
Aux hommes l’œuvre d’art, à Dieu la parole.

Les femmes, les hommes et les enfants, tout de chair et de sang,
réclamaient du ciel les bienfaits et de la terre les trésors.
C’était l’air qu’ils brassaient, les gorges qui priaient,
c’était les bras allongés sur le sol et les mains qui cognaient.
C’était de la musique enfin ! Frénétique et nécessaire.

Puis le cœur s’en mêla et les chaînes se fermèrent
sur les poings, sur les pieds, sur les cous.
Les hommes calculèrent, le sang cessa de s’agiter.
La nature resta seule et les ombres continuèrent de danser.
Aux hommes la démence, aux fleurs la liberté.

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